Décès de Manu Dibango
C'est avec beaucoup d'émotions que nous apprenons la mort du grand saxophoniste Manu Dibango.
Le Palais vu par Manu Dibango
Sa musique résonnait encore l'année dernière dans l'exposition Paris-Londres. Music Migrations (1962-1989). L'artiste célébrait alors ses 60 ans de carrière et nous avait fait l'honneur de venir nous voir, il nous avait également accordé quelques mots pour le Journal du Palais que nous reproduisons ici.
« Le Palais de la Porte Dorée pour moi, ce fut longtemps un bâtiment devant lequel je passais souvent, sans y entrer. C’était dans les années 1960 et j’allais rendre visite à des amis qui étaient pensionnaires à la Maison des étudiants de l’Afrique occidentale, pas loin du Palais. Plus tard, j’y suis entré pour une émission de télévision avec le journaliste Frédéric Mitterrand. L’endroit n’était pas sexy ! Il l’est devenu quand des passionnés amoureux de l’histoire avec un grand H ont décidé de le rendre au public. Les fresques, les éclairages doux, le calme du lieu : c’est extraordinaire. Les livres d’histoire ont zappé une bonne partie des rapports ambigus entre la France et l’Afrique. Le Palais, par son architecture, comme le Musée National de l’Histoire de l’immigration, racontent tous les deux une partie de cette histoire. C’est bien qu’un tel lieu existe par les temps qui courent. J’espère par exemple que l’expo Paris-Londres, dans laquelle je témoigne, interpellera les jeunes générations en leur rappelant pourquoi il y a des Africains à Paris ! »
En savoir plus
- La revue Hommes & Migrations dans son numéro d'avril-juin 2019 était également revenu sur la trajectoire de l'artiste et sur son album Electric Africa sorti en 1985. Lire l'article (Hommes & Migrations, Paris-Londres, l'art de la constestation, "Connexions musiques" par françois Bensignor, n°1325, avril-juin 2019 - voir la présentation du numéro)
- Le Journal du Palais n°7