La restauration des poncifs
Acquis par le Palais avec une cinquantaine de croquis et dessins préparatoires, les poncifs de la fresque du salon Afrique réalisée en 1930 par Louis Bouquet sont en cours de restauration depuis près d'un an. Découvrez avec nous les coulisses de ce long processus.
Le dessous des fresques
Pour le Palais, alors musée des Colonies, il a été commandé au peintre lyonnais Louis Bouquet (1885- 1952) la création de vastes panneaux muraux représentant les apports culturels et intellectuels de l’Afrique à la France. Généralement peu conservés par les artistes, les poncifs nous permettent de suivre tout le processus de création de Louis Bouquet dans le salon Afrique, aujourd'hui classé aux Monuments historiques.

Legende
Prise de haut d'un poncif pendant sa restauration
Credit
© Palais de la Porte Dorée
Ces immenses bandes de papier, mesurant plus de six mètres pour certains, servaient à reporter le motif sur le mur de la fresque à peindre. La fresque est composée d’un mortier frais enduit de peinture à l’eau et à la chaux.
Le principe était de suivre les contours du dessin à l’aide d’une roue dentelée afin qu’elle marque le mortier frais. Puis de peindre avant que celui-ci ne sèche et n’absorbe la peinture
, précise Laëtitia Ferreira, cheffe du service de la conservation architecturale, à propos des poncifs.
On doit à Louis Bouquet, la réhabilitation dans l’entre-deux-guerres de cette technique antique notamment utilisée par Michel-Ange sur le plafond de la chapelle Sixtine. L'artiste lui redonna ses lettres de noblesse avec plusieurs commandes publiques dans les années 1930 comme le nouvel hôtel de ville de Puteaux, la Grande Poste de Lyon ou l’église du Saint-Esprit à Paris.