Monument aux Vivant·e·s - DÉNI
Deuxième étape de la construction du Monument aux Vivant·e·s de l'artiste Gaëlle Choisne après CHOC, DÉNI associe l'Aquarium à l'inconscient, siège de cette phase du processus de deuil.
Plusieurs générations d’hommes et de femmes devenus esclaves ont été transportées, marchandées, humiliées et mutilées, maltraitées, tuées sans sépulture et sont mortes sans nom. Comment en faire le deuil ?
L’étape du Déni induit une dimension inconsciente, cachée, que nous ne sommes pas prêts à voir. L’Aquarium tropical devient le lieu métaphorique privilégié de l’inconscient pour développer cet aspect du deuil. Situé en sous-sol du Palais, l’Aquarium rappelle les dimensions inconscientes et souterraines de l’être humain ainsi que les parts d’ombres de l’être.
Ici, l’artiste présente le déni, ce moment où il est difficile de prendre conscience de ce qu'il s’est passé. Cette phase du deuil est matérialisée par une série de coquillages (qui rappellent ceux utilisés dans le commerce antillais) gravés dispersés dans les aquariums du Palais. Les mots et les phrases inscrits sont extraits d’un poème d'Édouard Glissant du recueil Le Sel noir (1983). Certains des messages sont tournés vers les poissons, d’autres sont visibles par tous.