72012-2024 : Olympisme et société aujourd’hui
Une nouvelle époque commence à Rio de Janeiro, au Brésil, et se prolonge jusqu’à Paris, en France, en 2024. Les Jeux Olympiques participent de la globalisation marquée par l’accélération des échanges et des communications. L’hypermédiatisation de ce méga-événement offre une caisse de résonance incomparable, y compris aux opposants.
Les Jeux de Londres en 2012 et de Rio de Janeiro en 2016 sont au cœur de débats environnementaux et sociétaux. La durabilité et l’inclusion deviennent des enjeux incontournables. Les organisateurs doivent apporter des réponses crédibles à une opinion dont la défiance s’accroît. La création d’une équipe olympique des réfugiés en 2016 répond aux critiques liées au traitement par le mouvement olympique de la question des droits humains.
La pandémie de COVID-19 oblige à décaler d’un an les Jeux de Tokyo prévus en 2020. L’absence de spectateurs, la réticence des Japonais à accueillir athlètes et officiels étrangers alors que les politiques sanitaires imposent confinement et distanciation, contrastent avec le succès des audiences télévisées et sur internet.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 – l’unité des deux compétitions en une bannière unique est l’expression d’un changement majeur – ambitionnent d’être durables et inclusifs. La question de leur coût et de leur héritage sera, sans nul doute, commentée, tout comme le bilan des sportifs et sportives français, ou la présence des athlètes russes et biélorusses en plein conflit ukrainien.
De Rio à Tokyo
Les compétitions sont marquées par des champions hors pair, tel le nageur américain Michael Phelps (en savoir plus), qui termine sa carrière à Rio en 2016, avec 28 médailles dont 23 en or. Un record absolu obtenu sur quatre olympiades. Pourtant, depuis 2012, une forme de scepticisme s’est installée autour des Jeux Olympiques. Aux critiques sur l’héritage des Jeux de Londres pour la ville ont succédé celles, plus virulentes, sur les Jeux de Rio : surcoût, corruption, problèmes écologiques et déplacements de population sont dénoncés. Quant à Tokyo, la pandémie de COVID-19 a heurté de plein fouet l’événement, qui a finalement pu se tenir, mais sans public. Malgré ces vicissitudes, les Jeux Olympiques demeurent l’événement sportif mondial majeur et le moment le plus médiatique, tous les quatre ans, au cœur de l’été.
Le pari des Jeux Olympiques de 2024
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 affichent l’ambition de se distinguer tant au niveau de la parité que de la diversité et de l’écologie. En effet, si Paris accueille pour la troisième fois les Jeux Olympiques (comme Londres en 2012 et Los Angeles en 2028), un comité organisateur unique des Jeux Olympiques et Paralympiques lui permet de se distinguer. Pour les Jeux Olympiques, un nouveau record du nombre d’athlètes, de pays représentés et de spectateurs est attendu. Ce sont les premiers Jeux parfaitement paritaires. Parmi d’autres, la jeune pongiste française Prithika Pavade (en savoir plus), issue de l’immigration, incarne cette nouvelle génération qui souhaite s’illustrer en 2024 et fait écho à d’autres succès olympiques de sportifs ayant immigré en France, depuis Constantin Henriquez (en savoir plus), Haïtien médaillé d’or pour la France en 1900.
Site internet de la Casden : Histoire, sport & citoyennetés : des jeux olympiques d’Athènes 1896 aux jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 :
https://casdenhistoiresport.fr/exposition/olympiades/periode-1997-2024#2024