Rencontre avec Kamel Khélif, Isabelle Maroger et Lili Sohn
Une rencontre avec Kamel Khélif pour la BD Dans le cœur des autres, Isabelle Maroger, pour la BD Lebensborn et Lili Sohn, pour la BD Chroniques du grand domaine, en lice pour le Prix BD de la Porte Dorée 2025.
La rencontre, animée par Sonia Déchamps, sera suivie d'une dédicace.
Kamel Khélif, Dans le coeur des autres

© Yohanne Lamoulère, Tendance Floue
Composé de 152 planches au format A3, Dans le cœur des autres narre la quête d’un artiste après une rupture amoureuse. Confronté au double exil de son chagrin et de son déracinement, l’homme erre entre les trois villes qui ont accueilli son histoire d’amour (Paris), le flux de sa vie (Marseille) et sa naissance (Alger). Kamel Khélif aura mis près de trois années à peindre et écrire cette œuvre majeure où, à l’instar d’autres livres antérieurs, il met en scène un personnage qui se devine comme son avatar littéraire.
Isabelle Maroger, Lebensborn

Un jour, Isabelle Maroger se promène avec son fils sur le ventre et elle se fait interpeller par une femme qui la complimente pour ce bel enfant blond aux yeux bleus et ajoute « ça devient rare comme race »… Un choc pour Isabelle, qui réalise qu’il est temps pour elle de raconter son histoire. Car si elle est, elle aussi, grande, blonde et aux yeux bleus, c’est parce qu’elle est à moitié norvégienne. Sa mère est née, pendant la guerre, dans un Lebensborn, ces maternités mises en place par les nazis pour produire à la chaîne de bons petits aryens.
Lili Sohn, Chroniques du grand domaine

© Morgane Renou
Qu'est-ce que "habiter quelque part" ? En partant de cette question, Lili Sohn enquête sur Le Grand domaine, un immeuble chargé d'Histoire, et nous offre une histoire chorale dans le Marseille d'hier et d'aujourd'hui. À travers son enquête sur Le Grand domaine, Lili Sohn développe un ouvrage sociologique qui aborde à la fois la diaspora arménienne qui a fui le génocide, la lutte pour le droit des étrangers dans les années 70. L'immeuble a vu passer des militants de mai 68, des artistes des années 80, des ateliers de confection de cuir, et qui sait peut-être même existe-t-il une rue secrète dans les sous-sols ?