Comment mesurer l’intégration ?
« Il n’y a aucune « loi » générale permettant de mesurer l’intégration, comme un thermomètre mesure la température » écrit l’historien Gérard Noiriel (2007). L’idée étant que l’intégration est un processus au long cours, qui va sans se dire, sans bruits ni publicité, dans l’intimité des multiples relations quotidiennes. C’est aussi ce que confirme l’OCDE : « il n'existe pas, pour quantifier l'intégration, d'unités de référence comme le mètre ou le kilo, qui faciliteraient les comparaisons de données dans le temps et/ou entre pays ». Existe-t-il, a contrario, un ou des indicateur(s) permettant de mesurer - de jauger - la volonté d’acceptation des migrants et de leurs descendants d’une société d'accueil ? Comment, par exemple, interpréter les manifestations de xénophobie ou de violences à l'égard des migrants ou des étrangers : sont-elles représentatives de la société dans son ensemble ou l’expression d’une minorité bruyante ?